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04 Jan

Voyage Tanzanie - UCPA "Les Réserves du Kilimandjaro" (12/11)

Epilogue dans les Alpilles

Pourquoi parler d’épilogue ?

Comment peut-on comparer la Tanzanie et les Alpilles ?

Nous n’avons pas démantelé le groupe, et les pentes du Kilimandjaro et des Alpilles ont peu en commun en termes d’altitude et de latitude… Mais certains éléments ont pu nous rappeler notre aventure équatoriale, même s’il manquait une bonne partie des joyeux lurons présents là-bas. Avec nos « étrangers » et nos emplois du temps, il était déjà presque inespéré de se retrouver à 8 dans le Sud (dont 6 Franciliens) moins de deux mois après notre retour en France !

A l’origine, l’idée du week-end était de venir encourager Audrey (notre sudiste) lors des 20 kilomètres de la course Marseille-Cassis, et par la même occasion de repérer les lieux en vue de l’ajout de la course au programme du Défi du Mékong 2013. J’ai même cru un moment pouvoir en profiter de l’intérieur en gagnant une inscription grâce à un des sponsors, mais une mauvaise gestion de leur part a fait que je n’ai pas pu être inscrit… Qu’à cela ne tienne, j’avais encore toutes les bonnes raisons de passer un très bon week-end, bien accompagné et dans une région superbe que je connaissais peu.

Nous ne serons pas regroupés avant le samedi midi, mais j’ai tout de même deux petites anecdotes du vendredi soir à raconter… La première mission à mon arrivée à Marseille était d’aller récupérer le dossard d’Audrey et ainsi d’éviter de refaire un aller-retour le samedi. Après quelques petites péripéties, nous arrivons à l’ultime étape avant le retrait en lui-même, celle de la validation du certificat médical. Fait expressément quelques jours plus tôt à plus de 600 kilomètres de là, celui-ci comporte toutes les mentions nécessaires, mais le médecin a oublié d’inscrire… la date ! Même si le règlement des courses à pied est assez souple en ce qui concerne le délai puisqu’un certificat est valable pendant un an, l’absence de date est rédhibitoire, et aucun de nos arguments ne sera retenu, le bureau des litiges restera inflexible. Résignés à devoir revenir le lendemain (dans le meilleur des cas), nous commençons à rebrousser chemin avant que j’aie une idée lumineuse… Les organisateurs ayant bien insisté sur le fait que le seul élément qui leur importait était d’avoir un certificat valide, qui pouvait arriver par fax ou e-mail, nous adoptâmes une stratégie chère à Jean-Pierre Foucault et fîmes appel à un ami pour avoir un duplicata (signé d’une autre main, le terme est largement abusif j’en conviens) du certificat… Reçu par mail d’aussi loin que le précédent, celui-ci passa comme une lettre à la poste, et même si les bénévoles chargées des litiges n’étaient pas dupes du subterfuge (et comment auraient-elles pu l’être puisque nous n’avions pas quitté les lieux ?!), elles ne trouvèrent cette fois rien à dire devant ce faux-vrai-faux. Ironie quand tu nous tiens…

Enfin arrivés à destination dans la très sympathique maison d’Audrey et nos 3 autres Kilibuds du vendredi soir nous ayant rejoints, nous passons à table vers minuit (heureusement, j’avais prévu le coup et mangé un bon en-cas dans le TGV !) et Stéphanie entre directement dans le vif du sujet en demandant à chacun comment vont les relations/aventures depuis notre retour… Il est vrai qu’en ce qui concerne les 3 absents, il y a peu de suspense, avec un couple désormais « officiel » et un Mr L dont nous savons ne rien pouvoir tirer sur le sujet. Je ne ferai pas de compte-rendu détaillé du tour de table (d’autant que tout a déjà bien changé depuis !), mais je peux dire que les situations étaient pour le moins variées ! Mais la situation la plus originale restait celle de nos deux tourtereaux, Céline étant sur le départ pour son tour du monde (à quelque 2 mois près)… Evidemment, Stéphanie fut la première à mettre les pieds dans le plat en leur demandant ce qu’ils avaient prévu (départ ensemble, départ décalé ou longues vacances de Nico, relation incertaine à distance ?) La réponse fut éloquente sans qu’aucun mot de fut nécessaire, un seul regard nous apprenant qu’ils n’en avaient pas encore parlé…

Trêve de paroles, passons à l’aventure ! Incertaine jusqu’au bout en raison de la blessure d’Isabelle depuis les 20 km de Paris deux semaines plus tôt, la randonnée (petite balade selon Audrey) eut finalement lieu… Le qualificatif employé par notre hôte servit au moins à convaincre notre blessée, qui avait pourtant failli renoncer à venir moins de 48h auparavant, avant d’être persuadée par nos messages de soutiens.

Nous partîmes donc à trois voitures vers Saint-Rémy-de-Provence, point de départ de notre excursion et par chance les nuages, abondants la veille, ont laissé place à un grand ciel bleu. La montée vers les crêtes est assez progressive, nous montons donc Pole pole, ce qui permet aux conducteurs (ayant amené deux voitures à l’arrivée à Eygalières, très judicieusement comme vous pourrez le voir !) de nous rejoindre. L’ascension s’effectue sans incident, et la vue en arrivant sur les cimes vaut le coup d’œil, malgré la très faible altitude pour les montagnards que nous sommes, ce dont nous profitons pour faire, évidemment, des photos de groupe !

 

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Le "sommet"... et le début d'une petite aventure bien ventée!

Le "sommet"... et le début d'une petite aventure bien ventée!

Mais ce qui nous marque là-haut, c’est le vent, ce fameux Mistral dont on nous a tant parlé, et qui est bien présent ! Nous comprenons alors facilement ce qui a fait fuir les nuages… Si le ciel est désormais bleu, on ne peut pas dire que les températures soient très clémentes, et je conçois nettement mieux les différences de 10 °C indiquées par la météo entre températures réelles et ressenties. Si certains passages sont abrités et nous permettent de nous réchauffer, d’autres nous font regretter de ne pas avoir emporté de gants et autres bonnets ! Pour lutter contre le froid, des rapprochements stratégiques s’opèrent, et l’avantage fut double : en avançant à plusieurs, nous luttions plus facilement contre le vent qui soufflait de manière continue, et avec des rafales dont la force dépassait tout ce que je connaissais (étant pourtant habitué depuis plus de 20 ans aux bourrasques de la pointe bretonne…)

Ensemble nous vaincrons le Mistral!

Ensemble nous vaincrons le Mistral!

Si le contexte était bien sûr complètement différent, ce sont ces conditions quelque peu extrêmes qui ont pu nous rappeler l’ascension du Kili, même s’il n’y avait pas de diplôme à récupérer à l’arrivée. Heureusement, il restait quand même de nombreuses différences ; nous sommes restés groupés, n’avons eu personne de malade, et notre grande blessée Isabelle a vaincu sans vraies difficultés tous les obstacles, grâce aux bâtons de marche et parfois à notre aide. Nous avons certes été un peu ralentis, mais nous n’avions pas d’objectif chronométrique (la course était pour le lendemain !), et craignions simplement la tombée de la nuit… Celle-ci nous surprit d’ailleurs plus vite que prévu, et le froid devenant plus vif, nous décidâmes en preux chevaliers d’aller quérir les voitures en courant, laissant les filles chaperonnées par Mr L. Entre temps, en haut du passage le plus difficile, un corridor assez abrupt où le vent avait tout loisir de s’engouffrer, celui-ci avait fait une victime… les lunettes de Christophe, qui s’envolèrent pour retomber… sous mes pieds. J’en fus quitte pour être désigné chauffeur de sa Twingo pendant le reste du week-end (d’où ma présence nécessaire dans l’échappée pour aller chercher les voitures). Malgré toute notre bonne volonté, le temps de retrouver les voitures puis le point de rendez-vous (oui, il est possible de se « perdre » dans Eygalières, tout du moins de tourner en rond à cause des travaux…), nous arrivâmes après nos amis piétons en train de geler sur le bord de la route, et furent accueillis à moitié en héros de les sauver de ce mistral glaçant, à moitié en traitres d’avoir mis autant de temps.

En rentrant, Audrey nous avait concocté une soirée spéciale veille de course, en commençant par l’apéro bien évidemment avec un cocktail inédit pour nous, le « Tant pis si je meurs ». Nous n’étions pas pressés, mais nous avons tout de même essayé, et j’ai été étonné d’apprécier pour ma part étant donné les ingrédients : Martini, whisky… et c’est tout. Comme quoi le mélange de deux alcools que j’ai dû mal à boire séparément peut donner des associations surprenantes !

 

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Tant pis si je meurs! (Mais le plus tard possible!)

Tant pis si je meurs! (Mais le plus tard possible!)

Ensuite arrivèrent les féculents bien sûr, des pommes de terre, accompagnées de raclette, de charcuterie et de quelques bouteilles, mais est-ce là l’important ? Toujours est-il que notre balade nous avait ouvert l’appétit et nous fîmes honneur à ce festin, à défaut de pouvoir terminer les énormes quantités prévues… Le dernier point primordial avant le départ (sachant qu’il y a une heure de route pour rejoindre Marseille sans compter les bouchons et donc la marge à prévoir), c’est de se coucher tard, afin de tergiverser le moins possible avant de courir (en l’occurrence, Audrey participant juste pour le plaisir et sans aucun objectif, ce point n’a pas dû être un problème du tout).

Le dimanche matin, deux groupes se formèrent, les courageux désignés d’office pour accompagner Audrey au départ, et les plus flemmards ou chanceux qui ont pu gagner un peu de sommeil en partant un peu plus tard… En ma position nouvelle de chauffeur, j’ai été contraint de faire partie du 2e groupe, et paradoxalement, c’est nous qui avons pu suivre plus facilement l’avancement d’Audrey… à la radio ! Une explication s’impose ici : en effet, Audrey avait gagné son dossard en participant à un jeu organisé par France Bleu Provence… qui retransmettait la course en intégralité en parlant de la tête de la course mais également en appelant « ses » coureurs en plein effort ! Parler au téléphone en courant n’est pas dans mes habitudes, mais le concept est intéressant pour avoir des impressions en direct !

La coureuse et la future coureuse!

La coureuse et la future coureuse!

L’arrivée à Cassis, si elle doit être agréable en fin de course, est compliquée pour les accompagnateurs, ce qui fait que les coureurs doivent théoriquement marcher pendant 4 bons kilomètres, le tout en montée, pour rejoindre une voiture. Evidemment, nous avons feinté, en prétextant d’aller chercher une blessée (ce qui n’était pas complètement faux !) pour passer les barrages de police. J’ai donc pu récupérer une Audrey quand même bien fatiguée après 20 kilomètres courus dans des conditions inusuelles, même si le vent était parfois dans le dos, et deux supportrices qui commençaient à congeler, et bien fatiguées aussi par la descente dans le vent et le froid. En bon mâle, Nico avait moins subi toutes ces vicissitudes, mais était tout de même content de pouvoir monter en voiture.

Dans ces conditions, le projet de balade dans les calanques a été compromis, d’autant que la route pour y accéder était encore fermée du fait de la course… Mais ce n’est que partie remise, nous reviendrons ! Après une proposition de visite de Marseille qui a été refusée à une large majorité, nous convînmes d’aller non loin de là à Aix-en-Provence, après une pause pique-nique très romantique sur une aire d’autoroute, et ce fut une belle découverte pour les néophytes (dont moi). Moins fort que sur les crêtes ou même en rase campagne, le vent soufflait toujours et nous nous réfugièrent dans plusieurs églises, magasins ou autres cafés pour se réchauffer… Mais réussirent tout de même à prendre un verre en terrasse sur une des grandes places de la ville.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, l’heure du départ approchait déjà –malheureusement– à grands pas, et nous dûmes nous résoudre à se disperser dans les voitures, trains et avion, en se promettant de revenir dans cette superbe région, ne serait-ce que pour Marseille-Cassis 2013, avec plus de coureurs cette fois !

 

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Après les blogs, je me suis attaqué à une tâche plus ambitieuse, l'écriture d'un roman intitulé D'Îles en Elles!

Mes efforts sont récompensés puisqu'à partir du 12 septembre 2015, vous pourrez voir ce que cache ce fil rouge! Pour dénouer les liens de mes aventures parfois rocambolesques, il suffit de cliquer sur celui-ci.

Si mon blog mon plaît, je vous propose donc de découvrir mes premières pages de fiction!

"Avide d'aventures, Franck, 30 ans, veut prendre sa vie en main et y mettre de l'action. Et il va être servi.

Dans des contrées plus ou moins lointaines, de la Réunion à Paris en faisant un petit tour par Lyon, avant que l'histoire ne nous emmène dans ce pays si mystérieux qu'est l'Islande...

Il ne va pas être au bout de ses surprises, et va se retrouver pourchassé par d'énigmatiques bandits.

Dans ce tourbillon infernal, s'en sortira-t-il et parviendra-t-il à son but?"

Franck ZEUD

PS Si vous souhaitez une dédicace, je vous invite à laisser un commentaire ici afin que je puisse l'intégrer!

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